A part sa durée, le « Visa Long Séjour »
donne-t-il autant de droits que le « Visa Court Séjour » ?
Non.
De premier abord, c’est étonnant à relater mais c’est
bien le cas : comprenez bien que le « Visa de Long Séjour » (dit
« VLS ») n’est pas un
visa Schengen comme l’est pourtant celui du « Visa de Court
Séjour ».
Concrètement, dans le second cas, son titulaire peut
librement circuler dans tous les pays de l’espace Schengen durant tout son
séjour.
Dans le cas qui nous intéresse, le « VLS »
est à considérer d’abord comme un visa
national.
Entendez que si ce dernier permet malgré tout de
transiter par n’importe quel pays de l’espace Schengen pour se rendre en
France, il ne permet qu’une circulation « limitée » dans l’espace
Schengen (même si, dans les textes, vous pouvez lire qu’il permet une
« libre » circulation dans l’espace Schengen).
En effet, cette « libre » circulation n’est
permise que pour des périodes maximales de 90 jours reconsidérées sur toute
période de 180 jours et, bien-sûr, dans la limite de la validité du
« VLS ».
Il est donc important de bien saisir l’importance du
pays européen auprès duquel vous effectuer votre demande. Si par exemple vous
trouvez du travail en Espagne, l’obtention d’un « visa long séjour »
français est inappropriée.
Y-a-t’il des résidants exemptés de la demande du
« Visa Long Séjour » pour la France ?
Oui.
Ce sont les résidants et leur famille européens,
suisses, andorrans, monégasques, de Saint-Marin et du Vatican.
Y-A-t’il plusieurs types de « Visa Long
Séjour » ?
Oui.
Il y a 3 types de
« Visa Long Séjour » induisant chacun des « motifs » :
-
Visa nécessitant une demande de carte
pour motif familial / travail / retraite,
-
Visa Long Séjour valant Titre de
Séjour (dit « VLS/TS ») pour motif familial / travail / étude /
stage,
-
Visa Long Séjour « spécial »
pour étudiants / artistes / jeunes / visiteurs.
Pour qui s’adresse le « Visa Long Séjour nécessitant une
demande de carte » et
qu’implique-t-il ?
Il
s’adresse :
-
Aux
enfants âgés de 16 ou 21 ans d’un Français et/ou de leur conjoint,
-
Aux
parents d’un Français et/ou de leur conjoint,
-
Aux
personnes voulant exercer une profession libérale (commerçant, artisan par
exemple),
-
Aux
travailleurs quelque soit la durée de leur Contrat de travail (salarié en
mission, carte bleue européenne, saisonnier, compétences et talents) ou la
famille de travailleurs,
-
Aux
retraités et/ou leur conjoint,
-
Aux
artistes voulant séjourner plus de 6 mois en France.
Ce visa porte la mention « Carte de séjour à solliciter dans les 2 mois
suivant l'arrivée ».
Il permet l’entrée en France mais nécessite
ensuite des démarches auprès de la Préfecture de résidence en vue d’obtenir une
« Carte de Séjour ».
Attention : Tant qu’un détenteur d’un « Visa
Long Séjour » est arrivé en France (avec donc son visa tamponné par la
« Police de l’Air et des Frontières » durant son voyage) et qu’il ne
dispose pas de sa « Carte de séjour », il peut voyager dans l’espace
Schengen en dehors de la France avec son seul « Visa Long Séjour », mais il ne peut plus repasser la frontière
en direction de la France ! Avant de franchir la frontière française,
il faut donc auparavant faire les démarches en Préfecture et obtenir sa
« Carte de Séjour ».
Pour qui s’adresse le « Visa Long Séjour valant Titre de
Séjour » et
qu’implique-t-il ?
Il
s’adresse :
-
Au conjoint d’un Français,
-
A la famille d’un Français et/son
conjoint dans le cadre du Regroupement Familial,
-
Aux étudiants voulant séjourner plus
de 6 mois en France,
-
Aux stagiaires,
-
Aux scientifiques / chercheurs,
-
Aux salariés s’ils détiennent un
Contrat de travail d’une durée de moins de 12 mois,
-
Aux travailleurs temporaires s’ils
détiennent un Contrat de travail d’une durée de moins de 12 mois,
-
Aux visiteurs voulant séjourner plus
de 6 mois en France et ne désirant pas exercer une profession en France tout en
pouvant justifier qu’ils puissent subvenir financièrement de leurs seules
ressources financières durant leur séjour.
Dans le jargon administratif, ce visa
est régulièrement appelé « VLS/TS ».
Il permet l’entrée en France mais
nécessite 2 choses une fois arrivé en France :
-
Dans
les 3 mois suivant l’arrivée en France, il faut envoyer par courrier à
l’O.F.I.I. territorial dont dépendra votre résidence en France le
« document O.F.I.I. »,
-
Se
présenter ensuite à toutes les convocations écrites par courrier que vous
enverra votre l’O.F.I.I. en France.
Attention : Tant qu’un détenteur d’un
« Visa Long Séjour valant Titre de Séjour » est arrivé en France
(avec donc son visa tamponné par la « Police de l’Air et des
Frontières » durant son voyage) et qu’il ne dispose sur son passeport /
visa de la vignette « O.F.I.I. » territoriale française, il peut
voyager dans l’espace Schengen en dehors de la France avec son seul « Visa
Long Séjour », mais il ne peut plus
repasser la frontière en direction de la France ! Avant de franchir la frontière française, il
faut donc auparavant attendre la première convocation O.F.I.I. territoriale
française, et avoir la vignette « O.F.I.I. » apposée sur le visa du
passeport (là seulement, le « Visa Long Séjour » vaudra « Titre
de Séjour »).
Pour qui s’adresse le « Visa Long Séjour
spécial » et qu’implique-t-il ?
Il
s’adresse :
-
Aux étudiants voulant séjourner entre
4 et 6 mois en France (y compris les étudiants mineurs si leurs parents
résident à l’étranger et s’ils suivent des études en France entre 3 et 11
mois),
-
Aux
artistes voulant séjourner entre 4 et 6 mois en France,
-
Aux visiteurs voulant séjourner entre
4 et 6 mois en France et ne désirant pas exercer une profession en France tout
en pouvant justifier qu’ils puissent subvenir financièrement de leurs seules
ressources financières durant leur séjour.
-
Si
un accord bilatéral international existe entre la France et le pays de
résidence, aux personnes voulant s’engager dans le programme « Vacances – Travail ».
Ce visa
« spécifique » dispense des démarches de demande de « Carte de
Séjour » ou de « Titre de séjour ».
Dans tous les cas, il est
mentionné que la présence du demandeur « ne doit pas constituer une menace
pour l’ordre public ». Les personnes autorisées sont :
- Les
citoyens de l’Union Européenne,
- Les
ressortissants d’un Etat « partie à l’accord sur l’Espace économique
européen ou de la Confédération Suisse ».
Pas
de panique : le Sénégal fait bien partie de la 2ème
catégorie :).
En outre, le demandeur d’un
« visa de long séjour » devra obligatoirement faire partie d’au moins
une des catégories suivantes :
- 1° :
Exercer une activité professionnelle en France (ou bien en rechercher une en
France, à conditions qu’il puisse prouver sa recherche d’emploi et qu’il prouve
qu’il a « réellement des chances d’être engagé » selon le dernier
paragraphe de l’article
R.121-4),
- 2° :
Disposer pour lui et pour tous les éventuels membres de sa famille (descendant
direct de moins de 21 ans, ou à charge, ou ascendant direct à charge, ou
conjoint, ou ascendant/descendant direct à charge de son conjoint ou
accompagnant/rejoignant un ressortissant) de justificatifs de « ne pas
être une charge pour le système d’assistance sociale français »), à
savoir :
- De
ressources financières suffisantes,
- D’une
assurance maladie (couvrant
ces prestations),
- 3° :
Etre inscrit comme « étudiant » ou « suivant une formation
professionnelle » en France, que cela soit son activité principale en
France, et de justificatifs de « ne pas être une charge pour le système
d’assistance sociale français », à savoir :
- Qu’il
dispose de ressources financières suffisantes pour lui et de son(ses)
éventuel(s) conjoint + enfant(s) à charge,
- Qu’il
dispose d’une assurance maladie (couvrant
ces prestations),
- 4° :
Etre un descendant ou un ascendant direct à charge d’un ressortissant répondant
aux exigences détaillées à l’un ou aux 2 premiers tirets ci-dessus,
- 5° :
Etre un descendant ou un ascendant direct à charge du conjoint
accompagnant/rejoignant un ressortissant répondant aux exigences détaillées à
l’un ou aux 2 premiers tirets ci-dessus (1° ou 2°),
- 6° :
Etre un descendant direct de moins de 21 ans d’un ressortissant répondant aux
exigences détaillées à l’un ou aux 2 premiers tirets ci-dessus (1° ou 2°),
- 7° :
Etre le conjoint, accompagnant ou rejoignant, d’un ressortissant répondant aux
exigences détaillées au 3ème tiret ci-dessus (3°),
- 8° :
Etre l’enfant à charge, accompagnant ou rejoignant, d’un ressortissant
répondant aux exigences détaillées au 3ème tiret ci-dessus (3°).
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.121-1.
Toutefois, même si le demandeur
ne répond pas exactement aux points 4° ou 5° détaillés ci-dessus, il peut
malgré tout prétendre à séjourner plus de 3 mois en France sous certaines
conditions. Effectivement, après un examen de sa situation personnelle par une
autorité administrative, il doit répondre à au moins l’un de ces cas (article
R.121-4-1) :
-
Qu’il soit membre de famille à
charge d’un ressortissant répondant aux points 1°, 2° ou 3°,
-
Qu’il ait des problèmes de santé
réputés « graves » et qu’il ait un lien de parenté avec un
ressortissant répondant aux points 1°, 2° ou 3° et que ce dernier doit « nécessairement
et personnellement » s’occuper du demandeur,
-
Que le demandeur atteste des
liens privés et familiaux (autres que matrimoniaux) « durables » avec
un ressortissant répondant aux points 1°, 2° ou 3°.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
R.121-2-1.
Le
demandeur soumis de justifier de « ressources financières
suffisantes » doit prouver un revenu à maxima
équivalent au « revenu de
solidarité active »
(« R.S.A. ») ou, si son âge le permet, à celui de l’ « allocation
de solidarité aux personnes âgées ».
Le
« revenu de solidarité active - RSA », qu’est-ce que c’est ? La
réponse en
cliquant ici.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
R.121-4.
L’étranger doit présenter :
-
Documents et visas exigés par les
conventions internationales,
-
Justificatif d’hébergement si
nécessaire (appelé « Attestation d’accueil » défini à l’article
L.211-3 et
qui peut être dérogé selon l’article
L.211-10),
-
Si nécessaires, documents
relatifs à l’objet du séjour,
-
Si nécessaires, documents
relatifs aux conditions du séjour,
-
S’il y a lieu, documents
justifiants de ses moyens d’existence,
-
Le cas échéant, documents
nécessaires à l’exercice d’une activité professionnelle,
-
S’il y a lieu, documents
justifiants d’une prise en charge par un opérateur agréé :
-
D’assurance de dépenses médicales
et hospitalières,
-
D’aide sociale,
-
De garantie de rapatriement.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.211-1.
A condition de présenter un
« titre de voyage », ces personnes sont exemptées de tous les
documents cités ci-dessus :
-
Personne déjà titulaire d’un
titre de séjour,
-
Personne déjà titulaire du
document de circulation délivré aux mineurs (appartenant à l’une des catégories
citées à l’article
L.313-11,
au 1° de
l’article L.314-9,
aux 8° ou 9°
de l’article L.314-11, à l’article
L.315-1,
aux 2° et
2°bis de l’article L.313-11 (sans tenir compte de la majorité), ou mineurs entrés en France pour étudier
avec un visa de long séjour).
Le texte qui réglemente ces faits
est l’article
L.212-1.
Les personnes suivantes sont
exemptées des documents cités ci-dessus à l’exception des documents et visas
exigés par les conventions internationales :
-
Une personne rejoignant son
conjoint résidant en France en situation régulière,
-
Des enfants rejoignant leur père
ou mère résidant en France en situation régulière,
-
Des personnes justifiant d’un
avis issus d’une Commission de leur compétence, talent, services à la France ou
qui se propose d’y exercer des « activités désintéressées ».
Le texte qui réglemente ces faits
est l’article
L.212-2.
Oui. Le Consulat vous remet un
récépissé daté du jour de dépôt de la demande.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.211-2-1.
Les motifs sont :
-
Tout étranger constituant une
menace pour l’ordre public,
-
Personne objet d’une interdiction
du territoire,
-
Personne sous avis d’expulsion,
-
Personne sous avis de reconduite
à la frontière de moins de 3 mois.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.213-1.
Ceci est valable pour un
ressortissant hors Union Européenne, le refus est motivé par écrit (sauf
demandeur d’asile). Les droits du refusé sont :
-
Avertir ou faire avertir la
personne qu’il a déclaré chez qui se rendre,
-
Avertir son consulat ou son
conseil,
-
Se voir notifier ses droits dans
une langue qu’il comprend,
-
Refuser d’être rapatrié avant
l’expiration du délai d’un jour franc,
- S’il s’agit d’une demande d’asile,
« recours en annulation » dans les conditions de l’article
L.213-9 :
-
Faire une requête motivée
dans les 48 heures au président du Tribunal administratif,
-
La décision est a statuée dans
les 72 heures de la demande,
-
Possibilité pour le demandeur
d’avoir un interprète / conseiller voire d’en demander un commis d’office,
-
Possibilité de demander un
médecin (selon l’article
L.221-4),
-
Le magistrat saisit peut motiver
par écrit le refus de cette requête (désistement, non-lieu de la requête, rejet
du recours si le Tribunal administratif est incompétent, irrecevabilité
manifeste et mauvais fondements),
-
Le lieu d’audience est ouvert au
public et peut être le Tribunal administratif ou dans la salle d’audience de la
zone d’attente (le demandeur doit en être informé dans la langue qu’il comprend
et il peut s’y opposer),
-
L’audience peut être sous la
forme d’une visioconférence,
-
La décision de refus d’asile est
inexécutable avant l’avis du magistrat et avant 48 heures de la notification,
-
Suite à la décision, le demandeur
a 15 jours pour faire appel mais cela n’est pas suspensif à la décision,
-
Le demandeur peut être maintenu
en zone d’attente durant ce recours dans la limite de 4 jours (selon l’article
L.221-3) et la durée du maintien total peut excéder 12 jours (selon l’article
L.222-2), en outre même si les « droits de l’étranger » ont subies
préjudice de procédure, il ne peut y avoir mainlevée de la détention (selon l’article
L.222-8),
-
Si la requête en annulation est
acceptée, la personne n’est plus maintenue en zone d’attente et dispose dans
les 8 jours d’un visa de régularisation et elle doit demander une
« autorisation provisoire de séjour » sans quoi elle devra quitter le
territoire dans ces délais (selon l’article
L.224-1).
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.213-2.
Le
visa de long séjour « VLS » pour un conjoint de français est intitulé
« Vie privée et familiale ». Le premier visa « VLS »
vaudra, suite à vos démarches avec l’O.F.I.I., Titre de séjour « TS »
(exprimé par « VLS/TS » et expliqué plus loin dans cette page).
Sa
durée initiale est de 1 an… mais ensuite, il peut donner droit à une durée de
10 ans dans le cas spécifique de la « Carte de résident » !
« VLS/TS » = « TS » de 1
an
Il est attribué de plein droit dès lors que votre
dossier de demande est effectué dans les temps, qu’il est complet, et si toutes
ces conditions sont remplies :
-
Si vous n’êtes pas polygame,
-
Si vous êtes marié avec un
français,
-
Que la communauté de vie n’a pas cessée
depuis la date de mariage,
-
Que le conjoint français ait
conservé sa nationalité,
-
Si le mariage a été célébré à
l’étranger, qu’il ait été transcrit sur les registres de l’Etat civil français.
Le texte qui aborde les VLS est l’article
L.211-2-1.
Le texte qui aborde les TS est l’article
L.311-2.
« TS » de 10 ans ou « Carte de
résident »
Parler
du « TS » de 10 ans est, à mon modeste avis, prématuré pour une
personne qui n’en est qu’au stade du dépôt du « VLS/TS »...
Toutefois, les textes réglementaires l’abordent à ce stade (!).
Objectivement,
concevez que ce « TS » de 10 ans ne peut être réellement obtenu
qu’après échéance d’un « VLS/TS » et d’un dépôt successif favorable
de demandes de « Titre de séjour » d’une durée de 1 an…
Aussi,
ce titre de séjour est spécifique car discriminatoire. Hormis les cas
spécifiques détaillés ici, le seul droit qui vous ait donné est d’en
faire la demande. En revanche, même si toutes les prescriptions administratives
sont respectées, sa délivrance est sujette à l’appréciation du Préfet.
Concrètement,
dans notre cas, nous avons déposé la demande au bout de 3 années de présence de
mon épouse sur le sol français. Aussi, elle avait donc obtenu son
« VLS/TS » pour l’année (n-3),
son premier « TS » pour l’année (n-2),
son deuxième « TS » pour l’année (n-1)…
et obtenue sa « Carte de résident » pour l’année (n). Donc, 3 ans après l’obtention du
« VLS/TS »…
J’ajoute
pour bien compléter ce témoignage ; que nous n’avions
pas quitté le territoire européen durant ce laps de temps et qu’évidemment,
notre communauté de vie n’avait pas cessé et que nous avions accumulé sur ces 3
années des preuves administratives sur le sujet (factures….).
Les textes qui abordent les TS de 10 ans sont
les
articles L.314-n.
Ceci est possible si vous
répondez à tous ces critères :
-
Vous êtes entrée(e)
« régulièrement » en France,
-
Vous vous êtes marié(e) en
France,
-
Vous vous êtes marié(e) avec
un(e) français(e),
-
Au moment de la demande, vous
pouvez justifier que vous avez séjourné plus de 6 mois avec votre conjoint.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.211-2-1.
Non si
vous entrez dans un ou ces deux cas :
-
Vous êtes âgé(e) de 65 ans ou
plus,
-
S’il est un conjoint français
(marié en France ou pouvant établir une transcription de son mariage à
l’étranger) établi hors de France qui souhaite résider en France pour des
raisons professionnelles.
Oui dans
les autres cas.
Cela
s’effectue dans le pays où est sollicité le visa de long séjour.
Il y a 2 évaluations :
-
La connaissance de la langue
française,
- Les valeurs de la République.
Si les résultats des évaluations
sont insuffisants, le demandeur bénéficie d’une formation d’une durée maximum
de 2 mois. A son issue, il repasse les évaluations (toujours depuis le pays où
il sollicite le visa de long séjour).
Si les résultats des évaluations
sont bons, le demandeur reçoit immédiatement à l’issue de la formation une
« Attestation de suivi de formation ». Dans ce cas, les délais de
remise du visa de long séjour doivent être « dans les meilleurs
délais ».
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.211-2-1.
Oui, même si votre dossier de
demande est complet mais uniquement si vous entrez dans au moins un de
ces cas de figure :
-
Vos résultats d’évaluation de connaissance
de la langue française et des valeurs de la République sont jugés insuffisants
(voir ci-dessus),
-
Fraude avérée,
-
Annulation du mariage,
- Menace à l’ordre public.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.211-2-1.
Ici, les mots « membre de
famille » définissent les personnes qui répondent aux définitions des
points 4° et 5° détaillés ci-dessus (article
L.121-1).
Pour qu’un membre de famille puisse
séjourner plus de 3 mois en France, il lui faut un « Titre de
séjour » en cours de validité qui soit délivré par un pays de l’Union
Européenne et qu’il mentionne « Carte de séjour d’un membre de la famille
d’un citoyen de l’Union ».
A défaut, il doit disposer d’un
passeport en cours de validité et d’un visa.
Le membre de famille peut être
dispensé du couple passeport/visa uniquement si son lien familial est établit
et justifié à partir d’un document. Dans ce cas, l’autorité consulaire mettra
en œuvre une procédure accélérée gratuite de demande de visa.
Si le membre de famille est âgé
d’au moins 16 ans et qu’il veut travailler en France, il lui faut une
« Carte de séjour » mentionnant « Carte de séjour d’un membre de
la famille d’un citoyen de l’Union ». La durée de cette carte ne peut
excéder 5 ans.
La procédure généralement engagée
dans ce type de cas est le « Regroupement Familial ».
Attention : C’est une procédure complexe, mais surtout très longue (en général,
selon les témoignages qui m’ont été confiés : une année).
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
R.121-1.
Non
si vous disposez d’un « Visa Long Séjour spécial » (sujet abordé ici).
Oui, dans tous les autres cas.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.311-1.
Il en existe 3 familles
(nota : une famille de « titre de séjour » comporte également
une mention spécifique selon le motif du séjour) :
-
Temporaire : valable 1 an
mais permet une demande de la carte « résident »,
-
Résident : valable 10 ans +
renouvelable de plein droit,
-
Compétences et talents :
valable 3 ans mais permet une demande de la carte « résident »,
-
Retraité : valable 10 ans +
renouvelable de plein droit.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.311-2.
De plein droit, le « titre de
séjour » temporaire avec la mention « Vie privée et familiale »
est accordée si le demandeur répond à au moins une de ces catégories selon l’article
L.313-11) :
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.311-3.
Les raisons qui ont motivées un
refus de visa (« Court » ou « Long Séjour ») peuvent ne pas
vous être indiquées sous réserve de la « sûreté de l’Etat », et ce,
quelque soit le demandeur. En dehors de cette spécificité, tous les cas qui
doivent être motivés sont ceux qui s’adressent à ces personnes :
-
Membres de la famille de
ressortissants de l’Union Européenne,
-
Membres de la famille des Etats
parties à l’accord de l’EEE (dont le Sénégal),
-
Conjoints d’un ressortissant
français,
-
Personne unie par un PACS avec un
ressortissant français,
-
Enfants de moins de 21 ans d’un ressortissant
français,
-
Enfants quelque soit leur âge
s’il est à charge d’un ressortissant français,
-
Ascendants d’un ressortissant
français,
-
Enfants mineurs adoptés à
l’étranger,
-
Bénéficiaires d’une
« autorité de regroupement familial »,
-
Travailleurs salariés autorisés à
exercer en France,
-
Personnes fichées dans le SIS
[= Système
d'Information Schengen],
-
Etranger titulaire
d'une rente d'accident de travail ou de maladie professionnelle versée par un
organisme français avec un taux d'incapacité permanente ≥ à 20 % ainsi
qu'aux ayants droit d'un étranger, bénéficiaires d'une rente de décès pour
accident de travail ou maladie professionnelle versée par un organisme
français,
-
Etranger ayant servi
dans une unité combattante de l'armée française,
-
Etranger ayant
effectivement combattu dans les rangs des forces françaises de l'intérieur,
titulaire du certificat de démobilisation délivré par la commission
d'incorporation de ces formations dans l'armée régulière ou qui, quelle que
soit la durée de son service dans ces mêmes formations, a été blessé en
combattant l'ennemi,
-
Etranger qui a servi
en France dans une unité combattante d'une armée alliée ou qui, résidant
antérieurement sur le territoire de la République, a également combattu dans
les rangs d'une armée alliée,
-
Etrangers ayant servi
dans la Légion étrangère, comptant au moins 3 ans de services dans l'armée
française, s’ils sont titulaires du certificat de bonne conduite,
-
Etranger qui a obtenu
le statut de réfugié en application du livre VII du présent Code ainsi qu'à son
conjoint et à ses enfants dans l'année qui suit leur 18ème
anniversaire ou entrant dans les prévisions de l'article L.311-3 lorsque le
mariage est antérieur à la date de cette obtention ou, à défaut, lorsqu'il a
été célébré depuis au moins 1 an, sous réserve d'une communauté de vie
effective entre les époux ainsi qu'à ses ascendants directs au premier degré si
l'étranger qui a obtenu le statut de réfugié est un mineur non accompagné.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.212-2.
Ceci est également valable pour
une personne dont les agents consulaires émettent un doute sur l’authenticité
des documents fournis ou un étranger ressortissant « d’un pays dans lequel
l’état civil présente des carences », pour les personnes réfugiées ou sous
protection subsidiaire.
Après obtention du consentement
des personnes dont la filiation est recherchée, un recours gratuit est possible
en demandant une recherche ADN avec la mère.
Toutefois, cette recherche n’est
possible que lorsque le Tribunal de
Grande Instance de NANTES (44), saisit par les agents consulaires, a statué
favorablement sur « la nécessité de [votre] demande ».
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.111-6.
C’est un acquis possible dès lors
que l’intéressé « ne constitue pas une menace pour l’ordre public »
et qu’il a résidé de manière légale et ininterrompue en France pendant 5
ans.
C’est également le cas pour un
membre de famille d’un ressortissant, mais la durée de 5 ans à prendre en
compte est constituée par la justification d’une communauté de vie avec ledit
ressortissant. Dès lors, une carte de séjour d’une durée de 10 ans renouvelable
est délivrée de plein droit !
En
revanche, s’il a séjourné plus de 2 années consécutives en dehors de la France,
ce titre permanent est caduc.
Les textes qui réglementent ces faits sont l’article
L.122-1 et l’article
L.122-2.
Vous ne perdez pas votre droit de
séjour si vous relevez d’au moins un des cas suivants :
-
Vous êtes victime d’une
incapacité de travail temporaire résultant d’une maladie ou d’un accident,
-
Vous vous retrouvez victime d’un
chômage involontaire « constaté » (hors fin de CDD < à 1
an) et que vous vous êtes inscrit(e) à Pôle Emploi,
-
Vous entreprenez une formation professionnelle
en rapport avec votre activité professionnelle antérieure sauf si vous vous
êtes retrouvé(e) en chômage involontaire.
A défaut, le droit de séjour
n’est maintenu que 6 mois si vous relevez d’au moins un des cas suivant :
-
Vous vous retrouvez victime d’un
chômage involontaire « constaté » à la d’un CDD < à 1 an sans vous être inscrit(e) à Pôle
Emploi,
-
Vous avez été involontairement
privé(e)s d’emploi lors de vos 12 premiers mois qui suivent votre contrat de
travail et que vous vous êtes inscrit(e) à Pôle Emploi.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
R.121-6.
Dans un cas des suivants, vous ne
perdez pas votre droit de séjour :
-
Décès du ressortissant accompagné
ou rejoint si leur résidence en France a été d’au moins 1 an,
-
Si le ressortissant accompagné ou
rejoint quitte la France,
-
Si vous divorcé du ressortissant
accompagné ou rejoint,
-
Si votre mariage avec le
ressortissant accompagné ou rejoint est annulé.
Les deux derniers cas sont
également conditionnés :
-
A un mariage qui a duré au moins
3 ans (dont au moins 1 an en France) avant la date de procédure de divorce ou
d’annulation,
-
S’il y a des enfants, et par
accord entre conjoints ou décision de Justice, que leur garde vous soit confié
ou que vous bénéficiez d’un droit de visite aux enfants mineurs (dans la limite
de la durée nécessaire à cet exercice, et que cela soit en France),
-
En cas de situations
« particulièrement difficiles » (rupture de communauté de vie si
victime de violences conjugales subies).
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
R.121-7 complété par l’article R.121-8.
Dans
les 3 mois suivant son arrivée en France, il faut que l’intéressé(e) se fasse
enregistrer auprès du Maire de sa commune de résidence.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.121-2.
En
raison de son séjour en France, tout étranger qui
répond aux exigences du Titre Ibis du Code civil.
Le texte qui réglemente ces faits est l’article
L.111-5.
Cette
nouvelle petite partie a été créée sur ce site compte tenu des questions qui
m’ont été posées sur le sujet. Effectivement, j’ai pu observer que pas mal de
personnes s’interrogent pas seulement sur le parcours administratif à faire,
mais également sur celui à venir (c’est-à-dire un résumé des principales
démarches possibles / obligatoires).
Aussi,
il est difficile de décrire un « Chemin de Croix » administratif car
il ne peut être unique puisqu’il est finalement l’image de décisions très
personnelles de votre choix de vie (mariage en France ou à l’étranger, vie
maritale en France ou non…).
Malgré
tout, afin de ne pas éluder la question, voici un type de parcours
possible :
Mariage
à l’étranger :
-
Obtention du « Certificat de
capacité à mariage » (CCAM) auprès des autorités françaises pour le
conjoint français,
-
Le cas échéant selon le pays du
mariage, obtention d’un visa pour le futur conjoint français,
-
Démarches de mariage civil à
l’étranger avec publication des bans,
-
Transcription du mariage auprès
des autorités françaises (obtention d’un Livret de famille français et Acte de
mariage),
-
En France : démarches auprès
du Tribunal d’instance dépendant du lieu de résidence du conjoint de français
pour prouver sa nationalité au jour de son mariage : Obtention du
« C.N.F. » (Certificat de Nationalité Française).
Mariage
en France :
-
Obtention d’un visa court séjour français
pour le futur conjoint étranger,
-
Démarches au Consulat étranger
implanté en France pour obtenir le Certificat de coutumes,
-
Démarches de mariage civil en
France auprès de la mairie de résidence du futur conjoint français, avec
publication des bans,
-
Transcription du mariage auprès
du Consulat étranger implanté en France (obtention d’un Livret de famille
étranger et Acte de mariage),
-
En France : démarches auprès
du Tribunal d’instance dépendant du lieu de résidence du conjoint de français
pour prouver sa nationalité au jour de son mariage : Obtention du
« C.N.F. » (Certificat de Nationalité Française).
Vivre
en couple en France :
-
Durant toutes les années vécues en couple en
France/à l’étranger tant que le conjoint étranger n’est pas de nationalité française :
- Produire / Conserver tous les documents
possibles qui pourront servir de justificatifs de votre communauté de vie en
France, exemples :
- Carte grise de voiture aux 2 noms,
- Actes notariés aux 2 noms (achat immobilier
par exemple),
- Toutes factures aux 2 noms (voiture, travaux,
matelas, lits…)…
- Si votre résidence principale durant votre
mariage est en tout ou partie à l’étranger, démarches préalables pour le
conjoint français à l’inscription de Registre des Français établis hors de France.
-
Année (n) :
- A l’étranger : Démarches pour obtenir un
Visa long séjour « VLS » pour Conjoint de français (durée = 1 an),
- En France :
- Dès l’arrivée en France du conjoint étranger,
envoi postal des documents exigés par l’O.F.I.I. territorial dont dépend le
lieu de résidence du couple,
- Inscription du conjoint étranger à la
Sécurité Sociale en qualité d’Ayant droit + le cas échéant, démarches auprès de
la Mutuelle du couple,
- Création d’un compte bancaire joint,
- Le cas échéant, démarches auprès de la
Préfecture ou Sous-préfecture du couple pour « Reconnaissance d’un permis
de conduire étranger » (attention : démarches à faire absolument la 1ère
année),
- Recherche d’emploi : Le cas échéant,
inscription du conjoint étranger à Pôle Emploi voire démarches en vue d’obtenir
un Certificat d’équivalence des diplômes étrangers auprès de l’ENIC-NARIC et/ou
encore démarches pour obtenir un diplôme français (formation diplômante ou bien
démarches en « V.A.E. » - Valorisation des Acquis par l’expérience),
- Faire les démarches nécessaires auprès d’un
maximum de grandes instances en France afin d’établir officiellement que vous
être un couple marié vivant à la même adresse en France : Il s’agit
d’établir et d’obtenir des documents / factures qui seront dorénavant adressés
à votre adresse avec vos noms d’époux « Monsieur et Madame […] »,
ceci afin de pouvoir justifier votre domicile avec vos noms :
- Démarches auprès de votre Centre des impôts,
- Démarches auprès de votre loueur de logement,
- Démarches auprès d’EDF,
- Démarches auprès de votre compagnie des Eaux,
- Démarches auprès de votre fournisseur
internet,
- Démarches auprès de votre compagnie de
téléphone…
- Se présenter durant cette première année à toutes
les convocations à venir de l’O.F.I.I. :
- 1ère convocation : signature
du « C.A.I. » (Certificat d’Accueil et d’Intégration) + Apposition
sur le passeport de la vignette O.F.I.I. qui transforme le « VLS » en
« VLS/TS » (Visa Long Séjour valant Titre de Séjour pour l’année en
cours),
- Autres convocations : obtention des
attestations de présence au parcours d’intégration,
- Environ 3 à 4 mois avant la date d’expiration
du VLS/TS (nota : dépend de la charge de votre Préfecture/Sous-préfecture
française), démarches pour obtenir le Titre de séjour utile à l’année (n+1),
-
Année (n+1) :
- Retrait de votre Titre de séjour valable 1 an
suite à vos démarches en fin d’année (n),
- Environ 3 à 4 mois avant la date d’expiration
du TS année (n+1) (nota : dépend
de la charge de votre Préfecture/Sous-préfecture française), démarches pour
obtenir le Titre de séjour utile à l’année (n+2).
-
Année (n+2) :
- Retrait de votre Titre de séjour valable 1 an
suite à vos démarches en fin d’année (n+1),
- Environ 3 à 4 mois avant la date d’expiration
du TS année (n+2) (nota : dépend
de la charge de votre Préfecture/Sous-préfecture française), démarches pour
obtenir le Titre de séjour utile à l’année (n+3).
-
Année (n+3) :
- Retrait de votre Titre de séjour valable 1 an
suite à vos démarches en fin d’année (n+2),
- Vous pouvez justifier votre communauté de vie
depuis la date de votre mariage + le conjoint français a conservé sa
nationalité français et il possède son C.N.F. + si mariage à l’étranger, vous
disposez de la Transcription dans les Registres d’état civil français :
- Environ 3 à 4 mois avant la date d’expiration
du TS année (n+3) (nota : dépend
de la charge de votre Préfecture/Sous-préfecture française), démarches pour
obtenir la Carte de résident ( = Titre de séjour
valable 10 ans).
- A défaut des justificatifs, environ 3 à 4
mois avant la date d’expiration du TS année (n+3) (nota : dépend de la charge de votre
Préfecture/Sous-préfecture française), démarches pour obtenir le Titre de
séjour utile à l’année (n+4).
-
Année (n+4) :
- Selon votre cas en année (n+3), retrait de
votre Titre de séjour valable 1 an suite à vos démarches en fin d’année (n+3) ou bien votre Carte de résident
valable 10 ans,
- Le conjoint étranger peut prouver qu’il a
résidé de façon légale en France pendant au moins 3 ans ou, si résidence à
l’étranger, le conjoint français a bien été inscrit au Registre des Français
établis hors de France pendant la communauté de vie + si mariage à l’étranger,
vous disposez de la Transcription dans les Registres d’état civil français :
Démarches en vue de la demande de Nationalité française par voie de mariage.
-
Année (n+5) :
Si
le conjoint étranger a désiré et obtenu sa nationalité française et il n’a plus
de démarches à effectuer de ce point de vue. A défaut :
- Selon votre cas en année (n+4), retrait de votre Titre de séjour
valable 1 an suite à vos démarches en fin d’année (n+4),
- Si vous ne pouviez justifier de votre
communauté de vie en année (n+4) mais
que vous disposez malgré tout de la Transcription dans les Registres d’état civil
français : Démarches en vue de la demande de Nationalité française par
voie de mariage.
-
Années après (n+5) :
Le
« rituel » reste le même.
Soit
le conjoint étranger a désiré et obtenu sa nationalité française et il n’a plus
de démarches à effectuer de ce point de vue,
Soit
le conjoint étranger a obtenu sa carte de résident et doit la faire renouveler
tous les 10 ans,
Soit
le conjoint étranger a obtenu un Titre de séjour valable 1 an et doit la faire
renouveler tous les ans.
Les premières démarches en France : le VLS/TS (année n)
C’est
parti : le « visa long séjour »
Encore
un peu de théorie – Généralités à propos du VLS/TS
Pour qu'une personne sénégalaise
puisse séjourner en France pour une longue durée, c'est-à-dire de plus de 3
mois, il faut obtenir un « visa de long séjour » (ou visa de type D)
appelé "VLS".
Ceci
doit se faire au Sénégal : d’abord auprès de l'O.F.I.I. « Office Français de l'Immigration et de l'Intégration »,
puis auprès du Consulat de France au
Sénégal.
Un "titre de séjour",
appelé "TS", n’est en théorie pas requis pour la première année
passée en France. Dans la réalité, ce ne sont que des mots : il y aura
bien des démarches à effectuer une fois arrivé en France, et elles seront
sanctionnées par une sorte de "vignette O.F.I.I." (je
vous détaille plus loin ce phénomène).
Bref, comprenez que les démarches
pour le "VLS/TS" s'effectuent au Sénégal et les démarches pour la
"vignette O.F.I.I." se terminent en France.
Ainsi, lorsque la personne
sénégalaise arrive en France, elle n'a que son "VLS/TS "sur son
passeport. Ceci est légal et c'est la procédure. En revanche, elle a 3 mois maximum
pour y obtenir sa "vignette O.F.I.I.".
Ensuite, si la personne
sénégalaise veut continuer à vivre en France au-delà de la durée notifiée sur
son "VLS/TS" (à ma connaissance, il est toujours que d’une année),
elle doit effectuer des démarches pour obtenir un "TS" qui proroge ce
délai initial.
Ci-dessus, voici la
"vignette O.F.I.I." qui sera apposée dans votre passeport, sur votre
visa "VLS". Ceci sera la preuve que nous avez
bien commencé à faire des démarches en France l’année de votre arrivée
Ci-dessus un "TS". Ceci
est une petite carte en plastique qui vous sera remise que si vous voulez
rester en France à terme de votre "VLS/TS"
Bon à savoir… et à comprendre
D'abord, sachez que des personnes
sénégalaises de mon entourage ont préférées faire ces démarches dans d'autres
pays européens car elles seraient plus simples et n'interdiraient pas de
s'installer ensuite en France plus de 3 mois. Certes, il faut savoir déjà se
débrouiller dans leur langue, mais c'est une piste et je vous la
confie. Dans notre site, je ne peux la détailler car je ne la maîtrise
absolument pas. Cela ne veut néanmoins pas dire que cette solution est
mauvaise...
En ce qui concerne la France,
comprenez que le visa de long séjour "VLS" vaut, pour la première
année, titre de séjour "TS". J'avoue avoir eu du mal à comprendre ce
principe qui est, à ma sensibilité, que partiellement vrai. En principe,
retenez que :
- L'apposition
du visa de long séjour "VLS" seul sur votre passeport vous permet de
voyager librement en France métropolitaine uniquement (donc pas en D.O.M. et
T.O.M. - Martinique, Réunion, Guyane... mais pas non plus dans l'espace
européen) ; pour être plus clair, concevez que l'apposition du "VLS"
seul sur un passeport permet de traverser légalement depuis la frontière
française vers celle d'un autre pays de l'espace Schengen européen, mais que le
retour vers la frontière française n'est pas légal tend que la "vignette
O.F.I.I." n'est pas apposée sur le passeport : il faut donc en déduire
que, tant que la personne sénégalaise n'a pas obtenue sa "vignette
O.F.I.I.", elle ne peut voyager librement que dans les frontières de la
France métropolitaine (dans ce cas, il faut un « visa de retour »
délivré par une autorité consulaire),
- Lors
de vos premières démarches auprès de l'O.F.I.I.
en France, il vous sera demandé de signer un « Contrat d'Accueil et
d'Intégration » appelé "C.A.I.". Dès lors, il vous sera apposé
sur votre passeport la fameuse "vignette O.F.I.I." ; ceci vous
permettra de vivre en France et de voyager librement dans tous les pays
européens à concurrence de la date d'expiration du couple "VLS/TS" +
"vignette O.F.I.I.",
- Que
cette "vignette O.F.I.I." est apposée sur le passeport dès le début des
démarches auprès de l'O.F.I.I. en
France (à la signature du "C.A.I." plus précisément) sans préjuger du
bon déroulement et du respect des démarches et des convocations futures à faire
durant l’année de votre arrivée en France ; en comparaison, ce n’est pas
le cas pour un "TS" qui, lui, n’est alloué que si l’O.F.I.I. à la preuve que toutes les
démarches et convocations ont bien été respectées et se sont bien déroulées.
Imaginons
qu’une personne ait obtenue sur son passeport sa "vignette O.F.I.I."
et que, par la suite, elle n’effectue plus aucunes démarches et ne répond pas
aux autres convocations de l'O.F.I.I.,
elle n'est malgré tout pas en infraction et est en situation régulière à
concurrence de la date de prise de fin de son "VLS/TS". Mais,
lorsqu'elle demandera l'année suivante son premier "vrai"
"TS", l'O.F.I.I. le lui
refusera en lui invoquant le non-respect de son "Contrat d'Accueil et
d'Intégration" (rappelez-vous, le "C.A.I."). In extenso, une demande de Carte de
résident sera refuséee.
Bref, voilà ce qu'il faut
comprendre par ce que dit le Consulat de
France : « la première année, le VLS vaut TS ». Cela
signifie que le passeport de l’immigrant en France ne sera pas marqué pour la
première année d'un titre de séjour, mais par une vignette ; et que cette
vignette est malgré tout apposée et valide jusqu'à la fin du "VLS",
même si son titulaire ne respecte plus les démarches qui suivent la signature
du "C.A.I.". Une sorte de confiance tacite de l'administration
française envers l'immigrant, mais qui est sanctionnée plus tard s'il souhaite
rester en France au-delà d'un an.
OK
pour la théorie, mais : Que faut-il faire ?
Tout commence au Sénégal.
Il y a 2 principales
étapes : d'abord, l'O.F.I.I.,
ensuite le Consulat.
L'O.F.I.I.
aura pour tâche de vous fournir le sésame qui vous permettra de vous présenter
au guichet du Consulat de France au
Sénégal. Il ne sert donc à rien de se présenter au Consulat sans passer par l'O.F.I.I.
(et de toutes les façons, vous ne passerez même pas la porte).
L'O.F.I.I. préparera un dossier en votre nom et vous remettra trois
convocations :
- Une
pour un contrôle médical,
- Une
pour un contrôle des connaissances de la
langue française,
- Une
pour établir le dossier qui vous suivra
lors de votre demande officielle auprès du Consulat.
C'est
au Consulat de France au Sénégal
qu'il faudra remettre le papier de l'O.F.I.I.
et tout le dossier de documents qui est, par ailleurs, clairement affiché à
l'entrée dudit Consulat. Le contenu
du dossier à préparer est :
-
Le formulaire commun à tous les
« visas de long séjour » qui est disponible en cliquant ici,
-
Le bordereau spécifique au motif
du long séjour, qui récapitule tous les documents à constituer (hors
« Carte compétence et talents », « étudiant ») :
-
Dans le cas d’un « ascendant
sénégalais à charge d’un français majeur ou de son conjoint », qui est
disponible en cliquant ici
(attention, il vous faut Microsoft Word pour le lire),
-
Dans le cas d’un « ascendant
sénégalais non à charge d’un français majeur ou de son conjoint »,
qui est disponible en cliquant ici
(attention, il vous faut Microsoft Word pour le lire),
-
Dans le cas d’un « conjoint
de ressortissant français », qui est disponible en cliquant ici
(attention, il vous faut Microsoft Word pour le lire).
Ce
sera le Consulat qui marquera le
passeport du cachet du "visa de long séjour" permettant d’aller en
France.
Les
motifs d'acceptation ou de refus des visas sont déjà détaillés dans la
rubrique « Séjourner en France < 3
mois » (dernier chapitre) de ce site internet.
depuis nos demandes de « visa de court sejour
touristique et familial », nous nous sommes maries en france - Les
pages qui suivent ne détaillent donc que des demaRches pour le « visa de
long séjour pour conjoint de francais »
Enfin,
la pratique ! (expérience vécue en mai 2011)
Ma
femme s'est rendue à l'O.F.I.I. situé
au Sénégal. Il est toutefois possible de se contenter de les appeler à partir
d'un numéro de téléphone spécial aux « visas de long séjour »
disponible au Consulat. Ce n'est pas
un numéro AfricaTel
comme pour un « visa de court séjour ». Comme nous étions déjà mariés
en France (voir le chapitre « se marier en France »
de ce site internet), elle a précisé le type de « visa long séjour »
voulu : « Visa pour conjoint de Français ».
Il a été demandé à ma femme son
numéro de téléphone portable. L'O.F.I.I.
lui a ensuite envoyé un SMS dans lequel lui a été fixé un deuxième rendez-vous
avec eux.
Il faut s'y rendre avec son
passeport, car ils y ont vérifié son identité et sa date de validité. Ensuite,
l'O.F.I.I. lui a présenté son dossier
de demande de visa de long séjour ils lui ont expliqué les démarches à venir.
Il a fallu attendre que l'O.F.I.I. l'a recontacte par téléphone
pour fixer un rendez-vous afin de lui remettre d'autres documents et pour lui
fixer un dernier rendez-vous avec leur service. Pour mon épouse, les documents
qui lui ont été remis furent :
- Un
dossier utile pour faire une visite médicale (radiographie des poumons +
contrôle chez un médecin),
- Un
dossier utile pour faire un contrôle de connaissances de la langue française.
Ces dossiers sont des
convocations.
Lors de la visite médicale, un
médecin l’a ausculté puis lui a radiographié les poumons. Les résultats ont été
sanctionnés par un écrit appelé « Certificat de contrôle médical »
daté et signé. Il atteste de ses bonnes « conditions sanitaires »
(c’est le terme inscrit).
Les résultats du contrôle de
connaissance de la langue française lui ont été sanctionnés par deux feuilles à
l’allure de diplômes :
- Une
feuille de couleur bleue « Attestation ministérielle de dispense de
formation linguistique »,
- Une
feuille de couleur jaune « Attestation de connaissance des valeurs de la République ».
Ces
résultats lui ont été remis le jour même (nota : qu'ils soient
positifs ou non). Ma chérie s’est vue remettre également une
« Notification des résultats aux évaluations du degré de connaissance
linguistique et des valeurs de la République » qui confirme son obtention
des documents aux couleurs bleue et jaune.
Par ailleurs, bien qu'il faille
bien conserver ces documents (utiles ensuite en France), sachez que l'O.F.I.I. est automatiquement informé des
résultats.
C'est alors au dernier rendez-vous
avec l'O.F.I.I. du Sénégal que lui a
été remis le papier qui permet de se rendre au guichet du Consulat de France au Sénégal. Conservez bien tous ces documents,
car ils devront vous suivre jusqu’en France !
Si vous voulez en savoir
davantage, voici un autre témoignage des formations obligatoires O.F.I.I. : pour y accéder, cliquez ici.
Au Consulat, il suffit de suivre
scrupuleusement les indications portées sur ce document, le
tout en 2 exemplaires.
Vous
avez votre « visa de long séjour ». Maintenant, il vous faut la
« vignette O.F.I.I. »
Avertissement
Piqure
de rappel depuis la page d’accueil de notre site : J’ai indiqué que le but
de ce site est d’aider les personnes dans leurs démarches à travers notre
expérience mais que nous ne pouvons les apporter qu’à un instant
« T ». Puis je vous ai encouragé à vous renseigner auprès des
institutions pertinentes sans « suivre à la lettre » nos
informations.
C’est
une prudence mise en exergue par le fait que j’ai découvert en rédigeant ces
pages que la réglementation à propos des démarches à effectuer en France
(notamment les « Titres de séjour ») vient d’être modifiée depuis le
07/09/2011 par la Loi n° 2011-672 du 16/06/2011. Le texte de cette nouvelle loi
est disponible en cliquant ici. Le
décret de cette loi, applicable pour tous à partir du 01/01/2012, est le Décret n° 2011-1049 du 06/09/2011. Il est disponible en
cliquant ici.
Arrivée
en France – La théorie
La personne sénégalaise doit
s'assurer que son "VLS" soit tamponné par les autorités policières de
la France (la « P.A.F. » = « Police de l'Air et des
Frontières ») ou au moins par les autorités du premier pays de l'espace
européen Schengen où son vol y fait escale.
L'avion ayant atterri en France,
il ne faut pas attendre : la personne sénégalaise doit remplir la dernière
partie de la feuille O.F.I.I où elle
déclare :
- Son
adresse de résidence en France,
- Ses
coordonnées téléphoniques voire électronique,
- Le
numéro de visa,
- Les
dates de validité du visa,
- La
date d'entrée sur le territoire français,
- Le
lieu et la date de signature de ces déclarations,
- La
signature de la personne sénégalaise.
La personne sénégalaise doit
également faire des photocopies de son passeport, à savoir les pages
suivantes :
- La
page contenant les informations civiles,
- La
page contenant le "VLS",
- La
page contenant le tampon de la "P.A.F.".
Le tout doit être adressé à une
des Directions Territoriales de
l'O.F.I.I. qui a compétence sur le département de résidence déclaré sur la
feuille O.F.I.I. détaillée ci-avant.
Je vous conseille fortement d’effectuer cet envoi postal en « lettre
recommandée avec accusé de réception ».
Arrivée
en France – La pratique (expérience vécue en juillet 2011)
Ceci est détaillé à la rubrique « Vivre en France »
de ce site internet.
L’autre principe évidant est votre motivation. Et
selon votre motivation découle un type de « visa long séjour ».
Ensuite, la spécificité d’un « Visa Long
Séjour » par rapport à un « Visa Court Séjour », est qu’il
implique des démarches auprès de l’O.F.I.I. (« Office Français de
l’Immigration et de l’Intégration ».
Evidemment, l’O.F.I.I. est présent en France (réparti
selon des cartes administratives dites « territoriales »). L’O.F.I.I.
est également présent dans certains pays ; c’est ainsi le cas pour le
Sénégal, mais pas seulement : Il y a un O.F.I.I. en Tunisir,
au Maroc, en Turquie, au Mali, au Cameroun, en Arménie, en Roumanie et au
Canada.
Dans le parcours du requérant d’un « Visa Long
Séjour », il devra entreprendre des démarches dans l’OF.I.I. du pays où il
réside si l’O.F.I.I. y est implanté en plus de celles auprès du Consulat
français. Les autres résidents se contenteront d’effectuer des démarches auprès
du Consulat français.
En revanche, tous devront effectuer des démarches une
fois en France auprès de l’O.F.I.I. territorial dont leur lieu de résidence
dépend… y compris donc ceux qui pourtant en ont déjà effectuées depuis le pays
où ils résidaient !
Les principaux motifs de délivrance de ce visa concernent les études, le travail et la réunification familiale. Des pièces justificatives spécifiques en fonction du motif sont demandées à l’appui de la demande de visa.
La délivrance de ce type de visa exige par ailleurs, à l’arrivée en France, un enregistrement auprès de l’Office Français d’Immigration et d’Intégration ou, selon les cas, à la préfecture compétente pour la délivrance d’un titre de séjour.
Certaines catégories de visa de long séjour valent titre de séjour pendant la première année de séjour en France : c’est notamment le cas des visas pour études, de certains visas de travail, des visas pour les conjoints de Français, des visas « visiteurs », des visas scientifiques-chercheurs, des visas « stagiaires » et des visas pour les conjoints bénéficiaires du regroupement familial. Pour ces catégories particulières, l’étranger doit, dès son arrivée en France transmettre le formulaire OFII à la délégation régionale compétente de l’Office Français d’Immigration et d’Intégration qui le convoquera pour la visite médicale et le paiement des taxes de séjour. A l’issue de la première année (dans les deux mois précédant l’expiration de son visa de long séjour), il demandera le renouvellement de son titre de séjour à la préfecture compétente de son lieu de résidence.
Dans tous les autres cas, l’étranger titulaire d’un visa de long séjour portant mention « carte de séjour à solliciter » devra s’adresser à la préfecture pour l’obtention de son titre de séjour.
Les visas de travail, quelle que soit l’activité concernée, sont soumis à des procédures spécifiques préalables : il n’est pas possible en effet, pour un étranger arrivé en France avec un visa de court séjour, de rechercher du travail et d’obtenir un contrat de travail.
Si l’intention de l’étranger est de venir exercer une activité salariée en France, le futur employeur doit faire viser au préalable le contrat de travail par la DIRECCTE (Direction Régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) avant le dépôt de la demande de visa.
Les artistes se déplaçant en tournée et les sportifs venant disputer un championnat, doivent également obtenir au préalable une autorisation de travail par l’intermédiaire de leur correspondant en France.
Il existe également un certain nombre de cas particuliers ; se renseigner auprès de l’ambassade ou du consulat pour de plus amples informations.
Le visa de long séjour temporaire peut être délivré pour des séjours de 4 à 6 mois pour les motifs suivants : études, visiteur ou dans le cas de l’exercice d’une activité artistique. Ce visa dispense de titre de séjour et de toute formalité auprès de la Préfecture ou de l’OFII.
Le séjour plus de 3 mois en France doit être motivé.
Selon votre motivation, le « visa » à demander diffère.
Il faut faire d’abord un « tri » général de
votre demande :
-
Vous voulez
séjourner plus de 3 mois en France uniquement pour y travailler ?
Si séjour > 3 mois :
-
Visa type « VLS »,
-
Obtention d’un « Titre de séjour »,
-
Si activité professionnelle :
-
Justifier avoir exercé cette profession dans son
pays d’origine
-
Produire le Certificat de contrôle médical délivré 2
mois avant le départ,
-
Produire un Contrat de travail,
-
Si pas d’activité professionnelle : Justifier
de moyens d’existence suffisants,
-
Si pour études : Présenter Attestation
d’inscription dans une école ou Attestation d’accueil de l’école + Justifier
des moyens d’existence équivalents à ceux exigés pour la visa court séjour
(obtention d’un « Titre de séjour Etudiant »),
-
Le Droit au « Regroupement familial » avec
production d’un « Titre de séjour »,
- Si 3 années régulières et ininterrompue de présence sur le territoire : Droit de demande d’un « Titre de séjour » de 10 ans (« Carte de résident », article 11), avec la garantie d’une obtention de plein droit en cas de renouvellement.
Les démarches en France : le TS (années n+1, n+2)
(rédaction en cours)
Les démarches en France : la carte de résident ou le TS (année n+3)
(rédaction en cours)
Les démarches en France : la demande de
naturalisation
(à partir de l’année n+4 ou n+5 ou davantage)
(rédaction en cours)